16 novembre 2022
Depuis un an, l’Europe connaît une très forte tension sur le marché énergétique. À l’approche des premiers frimas, la France a toutefois réussi à remplir intégralement ses stocks de gaz.
On le sait, la situation énergétique compliquée que connaît l’Europe est le résultat de plusieurs facteurs. Le ralentissement lié à la crise sanitaire puis la reprise simultanée de l’économie de tous les pays ont eu pour conséquence une très forte demande en gaz et ont provoqué une hausse et une volatilité des prix inédite. À cette conjoncture particulière et aux difficultés d’approvisionnement est venue s’ajouter une situation géopolitique très tendue liée à la guerre en Ukraine. Les positions spéculatives des marchés et de la Russie n’ont rien arrangé. Depuis le 1er septembre, Gazprom, acteur majeur russe sur le marché mondial du pétrole, a même suspendu ses livraisons de gaz à l’Europe. En France, les défaillances du parc nucléaire participent aussi à cette crise énergétique.
Régulation du marché, plafonnement du prix du gaz russe… L’Union Européenne cherche des solutions pour faire baisser les prix tout en sourçant de nouveaux fournisseurs. Dans ce même élan, la France, qui importe 99 % de son gaz naturel dont 17 % venaient de Russie, a accéléré la diversification de ses approvisionnements auprès de fournisseurs alternatifs à la Russie (Norvège, Algérie, Azerbaïdjan…). Pour compenser les volumes de gaz russe, le pays a augmenté ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des États-Unis. À la veille de l’hiver, la France a ainsi rempli ses stocks de gaz à 100 %.
