3 questions à…. Stéphane Betbeder

14 avril 2023

 

Stéphane BETBEDER

 

Pour déclencher la totalité des aides, il est indispensable de regrouper les travaux”

Directeur commercial pôle transition énergétique du groupe Batisanté, Stéphane Betbeder présente les grandes étapes d’une rénovation énergétique dans une copropriété et l’intérêt de s’engager dans une rénovation globale.

 

 

Quelles sont les grandes étapes à suivre lorsqu’une copropriété souhaite engager une rénovation ?

Une rénovation énergétique s’étale sur plusieurs années et doit s’anticiper ! Il faut d’abord commencer par faire un diagnostic pour connaître l’état de la copropriété, puis proposer plusieurs scénarios d’amélioration, le plus souvent sur la base d’un groupement de travaux, avant de calculer leur impact économique. Une fois que la copropriété s’est positionnée sur l’un des scénarios, il reste à consolider tous les chiffres. Un architecte et un AMO sont alors missionnés. Le premier rédige le cahier des charges et de consultation des entreprises, reçoit les devis et calcule tous les coûts annexes, et le second fournit à chaque copropriétaire un bilan individualisé résumant son projet en termes de coût et de financement afin qu’il puisse voter en toute connaissance de cause. Si les travaux sont approuvés en AG, ils peuvent commencer. La rénovation peut ainsi s’échelonner sur quatre années !

 

De quelles aides peuvent bénéficier les copropriétés ?

Elles sont d’ordre publiques et privées, nationales mais aussi locales. Parmi les aides financières publiques, la plus connue est MaPrimeRénov copro qui peut se cumuler avec des aides privées dont font partie les CEE. L’ensemble de ces aides peuvent représenter, en fonction des revenus des copropriétaires, jusqu’à 90 % du montant des travaux. Dans tous les cas, il y aura toujours un reste à charge de 10 % minimum. La copropriété peut aussi souscrire un éco PTZ, un prêt à taux zéro. Mais n’oublions pas que l’objectif des travaux est de réduire les charges énergétiques et donc de générer un gain supérieur aux coûts. Les copropriétaires seront toujours gagnants.

 

Est-il préférable de privilégier une rénovation globale ?

Pour déclencher la totalité des aides, notamment MaPrimeRénov, il est indispensable de regrouper les travaux afin qu’ils génèrent au minimum 35% d’économies. Or, le seul changement d’une chaudière ne le permet pas. Idéalement, la rénovation d’une chaufferie doit se faire en même temps que l’isolation des murs et de la toiture afin d’ajuster sa taille et sa puissance aux besoins réels d’un bâtiment désormais bien isolé. Découper les travaux est la pire des solutions, mais les copropriétés n’ont parfois pas le choix. Lorsqu’une chaudière tombe en panne, il est difficile d’attendre quatre ans pour la changer.

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