Les évolutions d’importation du Gaz Naturel Liquéfié (GNL)

25 septembre 2023

En quelques mois seulement, l’Europe a dû remplacer les 155 milliards de m3 de gaz russe qu’elle consomme tous les ans en faisant appel à d’autres sources d’énergie. C’est dans ce contexte que le GNL a fait une entrée fracassante sur le marché de l’énergie.

 

Pourquoi importe-t-on aujourd’hui davantage de GNL ?

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. En 2021, 45 % des importations totales de gaz de l’Union Européenne provenaient de Russie. Au premier semestre 2023, elles représentaient moins de 15 %. Tout en investissant dans les énergies renouvelables, les États membres, et en particulier la France, ont conclu des accords d’approvisionnement avec d’autres pays dont la Norvège qui est devenue son principal fournisseur en gaz naturel livré par gazoduc, ou encore les Pays-Bas…

Mais les volumes ne permettant pas de satisfaire tous les besoins, il a fallu se tourner vers une autre ressource, le gaz naturel liquéfié (GNL). La France a ainsi multiplié par quatre ses importations de GNL américain entre 2021 et 2022 au point d’être le premier pays importateur en Europe. En 2022, 44 % de son approvisionnement en GNL venait ainsi des États-Unis, loin devant le GNL en provenance de Russie (21 %) et d’Algérie (14 %).

Rappelons que l’importation du gaz naturel russe sous forme liquéfiée est autorisée.

 

C’est quoi au juste le GNL ?

Le GNL américain est issu à 79 % de la fracturation hydraulique consistant à disloquer les roches contenant le gaz. On le connaît aussi sous l’appellation gaz de schiste. Dans les autres pays exportateurs, il s’agit de gaz naturel classique. Dans les deux cas, il a été refroidi à très basse température (-160 degrés) et rendu liquide pour pouvoir être transporté plus facilement par voie maritime. Il doit ensuite être regazéifié pour pouvoir être injecté dans le réseau gazier. Ce procédé est utilisé en l’absence de gazoducs permettant de l’acheminer, ce qui est le cas, notamment, entre les États-Unis et l’Europe.

Les propriétés du GNL sont en tout point identiques au gaz naturel traditionnel. Opter pour le GNL offre à l’Europe la possibilité d’élargir ses sources d’approvisionnement en provenance de divers pays producteurs, d’accéder à des quantités plus importantes de gaz, ce qui accroît la flexibilité. Cependant, il nécessite des infrastructures complexes, connait des fluctuations et une volatilité accrue sur son marché, ce qui le rend plus coûteux et énergivore.

 

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