14 novembre 2023
A bord de son IMOCA, Fabrice Amedeo partage son aventure avec optimisme
Fabrice Amedeo et Andreas Baden vivent leur premier coucher de soleil au bord de leur IMOCA.
“La nuit s’annonce intense avec un slalom au milieu des îles anglo-normandes puis du vent forcissant à l’approche d’un front.”
Bonne nouvelle : chargement des batteries sans énergies fossiles même sous un ciel gris, de bon augure pour la réalisation de la traversée.
Passage d’un front musclé en Manche, rafales à 35 kts, mer formée.
“D’ici la fin de matinée, la rotation du vent après le front nous permettra de faire route vers le sud. Commencera alors le casse-tête stratégique de cette transat Jacques Vabre et la route à choisir. Route Nord ? Route Sud ? Route intermédiaire ? »
Avec un passage de front musclé, Fabrice et son co-skipper ont choisi de longer la côte bretonne, leur permettant d’avoir moins de vent.
“Avec l’arrivée le long de l’Espagne puis du Portugal, une nouvelle course va commencer pour nous. Place à la stratégie fine pour savoir quelle route prendre pour aller chercher au mieux le flux d’Alizés qui nous poussera vers la Martinique. Ça va être passionnant ! En tout cas les retrouvailles avec le large sont à la hauteur de mes attentes : il est toujours aussi beau, sauvage et majestueux”.
Cap au sud de l’orthodromie avec une navigation sans énergies fossiles.
Verdict : “nos panneaux solaires ont réussi à faire face à la consommation d’énergie à bord malgré le temps – nous n’avons eu que deux éclaircies en deux jours – et c’est une très bonne nouvelle. Les hydro générateurs ont complété, notamment la nuit. Voilà donc levée une grande incertitude sur le Vendée Globe à venir…”
Changement d’ambiance, sortie des t-shirts. Avec l’approche de l’anticyclone, les skippeurs passent du ciel gris à la lumière du soleil.
“Cette transition climatique lors d’un voyage en voilier est toujours un émerveillement. Le ciel étoilé cette nuit nous a donné une bonne indication de ce que serait l’ambiance ce matin au lever du jour. Mais la concentration n’en est pas moins de mise car c’est un barrage sans vent qui est devant nous et que nous devons contourner au mieux pour ensuite toucher les Alizés. Les 24 prochaines heures vont être passionnantes.”
Fabrice et Andreas avaient prévu une arrivée efficace par l’est, mais les hautes pressions les ont immobilisés.
“Il en faut plus pour nous abattre. La route est longue. A l’heure où j’écris ces lignes, nous sommes sortis de la nasse et faisons route au sud vers les îles Canaries. L’hiver est déjà loin.”
L’aventure continue pour Fabrice Amedeo et Andreas Baden, avec des moments intenses, des défis énergétiques relevés, et une détermination inébranlable.