Que faut-il retenir du marché français du gaz naturel et de l’électricité en 2020 ?

20 janvier 2021

L’année 2020 restera une année mémorable, marquée par la crise sanitaire mondiale qui a impacté tous les secteurs et celui de l’énergie n’est pas en reste !

Mais que s’est-il passé précisément sur le marché de l’électricité et du gaz naturel cette année ?

Crise du Covid-19 : impacts sur la consommation d’énergie

Le confinement a eu de nombreux impacts dont celui de modifier les habitudes de consommation d’énergie des Français. En effet, la consommation d’énergie des entreprises a fortement baissé, et le recours au télétravail à grande échelle a modifié les habitudes des ménages.

Chute de la consommation d’énergie en France :

Avec le ralentissement de l’activité en France, on enregistre une baisse historique de consommation d’électricité de 11,3%, ainsi qu’une baisse de consommation du gaz de 32,55% en avril.

Nouvelles habitudes de consommation liées au télétravail :
Avec l’instauration du travail à la maison, les français se sont levés un peu plus tard et ont décalé les pics d’électricité que l’on observait habituellement. Le déconfinement semble ne pas avoir modifié ces nouvelles habitudes pour le moment.

Développement des énergies vertes en France

Electricité verte :

Aujourd’hui, les offres d’électricité verte représenteraient environ 70% des offres d’électricité du marché français : ce qui met en lumière l’intérêt des consommateurs pour les énergies renouvelables.

Au 2nd trimestre 2020, les secteurs de l’éolien et du solaire participaient à hauteur de 99,4% à la croissance des énergies renouvelables électriques. Ce qui laisse à penser que les français sont de plus en plus séduits par l’autoconsommation, et équipent leurs toits de panneaux solaires pour produire et consommer leur propre électricité.

La filière hydraulique, quant à elle, reste l’énergie renouvelable la plus présente en France. Même si elle n’enregistre pas la plus forte croissance, elle est la première en termes de production.

Dans le mix énergétique, le nucléaire est toujours largement dominant (près de 71% de la production), mais la France continue son avancée dans la transition énergétique. Les investissements devraient continuer d’augmenter dans les prochaines années : la France s’est engagée à ce qu’en 2030, 40 % de sa production d’électricité soit renouvelable.

Gaz vert :

Le biométhane (énergie 100% française et renouvelable, issue de la fermentation de matières organiques), continue de se développer, bien que sa part de production en France reste encore faible.

Plusieurs fournisseurs de gaz naturel accompagnent ce développement, dont Gaz Européen qui participe activement à la production et à la commercialisation de biogaz en France (également adhérents au club biogaz de l’ATEE).

Variation des prix de l’énergie

Les tarifs de l’électricité et du gaz ont connu plusieurs variations en 2020, mais pas forcément dues à la pandémie.

Marché du gaz

Le ralentissement voire la fermeture de nombreuses entreprises a entraîné un déséquilibre du marché.

Les cours du gaz ont baissé et l’impact s’est directement ressenti sur les TRV de gaz qui ont affiché des tarifs à la baisse mais les prix sont repartis à la hausse en fin d’année 2020.

Afin d’éviter aux consommateurs de subir des hausses de prix trop marquées, la CRE a demandé un lissage des tarifs entre Juillet 2020 et février 2021 (d’où les hausses successives observées depuis cet été : 1,3% août, 0,6% Septembre, 4,7% octobre et 2,4% décembre).

Marché de l’électricité

Le marché de l’électricité est en constante hausse depuis plusieurs années, et cette année n’a pas dérogé à la règle.

Plusieurs facteurs expliquent ces augmentations :

  • L’écrêtement de l’ARENH (Accès Régulé à l’Energie Nucléaire Historique) : mécanisme réglementaire qui contraint EDF à vendre une partie de sa production d’électricité nucléaire (100 TWh) à ses concurrents. Mais cette part est trop faible pour couvrir les besoins des fournisseurs, qui sont contraints de compléter leur approvisionnement auprès des marchés de gros, à des tarifs moins attractifs.
  • L’augmentation de la TCFE (Taxe sur l’électricité) en février 2020
  • L’évolution du TURPE (Tarif d’acheminement) en août 2020,
  • Et enfin la problématique des maintenances des centrales nucléaires

De plus, la crise sanitaire n’a pas impacté à la baisse le TRV de l’électricité, qui continue sa croissance avec des augmentations de +2,4% en février et +1,55% en août.

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